The Communio Interviews: Dr. Nina Sophie Heereman discusses her article on ecclesial co-atonement with Larry Chapp
In this video we also discuss the analysis of Balthasar of the French mystic Marie of the Trinity. Here are two links in French to that analysis and a webpage devoted to her thinking. I also include Balthasar's introduction to her work which is in French. For a fast translation I ran it through google translate which is appended at the end. Not perfect but it will do....
https://www.mariedelatrinite.org
https://www.mariedelatrinite.org/im-schoss-des-vaters-dans-le-sein-du-pere/
And Balthasar:
marie de la trinité « im schoss des vaters »
(transposé du français par hans urs von balthasar)
1. l’œuvre (das werk p. 14)
La somme de notes pour lesquelles Dieu lui-même l’a encouragée à écrire ses expériences et ses lumières, procurent plus de difficultés que de satisfactions à Marie : « Ma paix ne repose pas sur ces intuitions, qui me demandent toujours une cahotante fidélité dans leur acceptation et une trop grande hâte dans l’écriture ; une vague après l’autre submergeant mon esprit, et chacune étant engloutie par la suivante. » De plus, la fidélité qui lui est demandée la relie toujours à une « inconcevable simplicité » ; aussi est-elle tentée de chercher ailleurs une simplicité moins subtile, quelque chose de plus classique, plus attaché aux sens, qui puisse être satisfaisant pour « ma prise de conscience grossière, qui voudrait toucher l’objet de ma fidélité. » Celui-ci échappe pourtant à tout contrôle. Cette même simplicité devient tentation, parce qu’elle est très monotone, très au-dessus de la nature.
L’expérience est le préalable d’une sorte de lumière, mais les deux ne sont pas vraiment dissociable dans la grâce reçue ; des lumières peuvent se traduire dans une compréhension plus accessible à travers des distinctions très subtiles (première partie du livre)
Mais Marie (dans la deuxième partie) ne donne qu’occasionnellement une interprétation, pour plus de clarté. Parfois les expériences pouvaient dominer : « Quand je demandais au Père pourquoi il me conduisait plutôt par les lumières que par les expériences – car il me semblait que ces dernières le louaient encore plus, et parce que je craignais que mon infidélité fasse obstacle à ces expériences – il me répondit seulement : “Les expériences sont plus délectables, mais les lumières plus communicables.” »
Quelques jours plus tard, elle note ceci : « Aujourd’hui, fête de l’archange Michel ; j’entrevis pour la première fois, pendant la prière du matin, qu’il veut que je sois utile à l’Église et que je l’aide à grandir [l’Église étant le Royaume de Dieu] et qu’il me donne une mission personnelle : non une action missionnaire, mais une pensée missionnaire, intérieure à la pense de l’Église ; cette pensée missionnaire est destinée à toute l’humanité, à ceux que le Père a prédestinés pour sa gloire. » Dans l’Église il faut aussi des contemplatifs dont la vocation – en dehors de toute école – consiste dans l’enseignement, à caractère immédiat, de la sagesse, sur ses mystères que Dieu veut bien leur rendre intelligibles. Ces contemplatifs ont pour mission de rénover la réflexion de l’Église relative à l’objet de la foi. Cet objet reste toujours le même, puisqu’il est la divinité secrète, ad intra et ad extra – mais le discernement de l’Église à ce sujet peut toujours s’approfondir. Sans ces messages vers l’Église, celle-ci s’engourdirait dans ses propres réflexions, comme si elle pouvait un jour tout concevoir de la Révélation et tout exprimer de façon adéquate.
Marie doit comprendre, et non enseigner, ainsi Dieu lui impose toujours, à nouveau, le silence, le calme et la solitude. Elle doit s’interdire de communiquer, même avec ses intimes, ainsi qu’en des périodes où la charge de travail est lourde (par exemple en tant que maîtresse des novices).
Par contre, elle était tenue de noter ce qu’elle avait retenu de ces expériences et intuitions, dans des termes bien à elle : « Tout était clair dans mon esprit, mon regard fixé sur des passages largement éclairés – mais pour l’exprimer il fallait faire descendre cette lumière de l’esprit à la portée de mon entendement – et trouver les mots pour le traduire. Il me fallait élaborer un vocabulaire qui s’est facilement développé du début à la fin, les citations de l’Écriture, par contre, se sont présentées sans que je les cherche. »
Les changements qui se sont imposés avec le temps sont minimes : au début, elle écrivit sacerdoce réel et sacramentel, plus tard avec plus de précision : sacerdoce personnel et sacerdoce ministériel ; tout d’abord : “les laïcs”, plus tard : “les baptisés”, et ainsi de suite.
« Quand j’écris, mes pensées s’expriment peut-être avec difficulté, que ce soit dans le déroulement ou dans les expressions à employer : mais je sais exactement ce que je veux ou plutôt dois dire, ce qu’il faut qui soit dit. »
« Dans mon esprit simple, tout est clair, simple, précis, net – mais tout y est sans réflexions ou idées ou mots pour le dire. Ce que voit l’œil, il le découvre de façon immédiate, sicuti est. La réalité dépasse toujours, et de loin, ce que j’en exprime, non seulement par son intensité, sa vitalité et sa plasticité, mais encore par sa compréhension. Je vois bien plus que je n’en dis, et beaucoup plus profondément. Ce que j’écris est un résumé gauche et sec. »
En effet, on est quelquefois troublé par l’abstraction et la subtilité de ses distinctions. Mais si on observe l’énoncé à partir de l’intuition centrale qui est partout présente, on découvre le sens concret : il s’agit d’une nuance, d’une ébauche de cette vision essentielle, qui jette une grande clarté sur les rapports entre la vie intérieure du Divin et des créatures qui peuvent y participer par la grâce. C’est à ce fruit de l’Esprit qu’on peut reconnaître la profonde justesse et l’abondante fructification, même à travers des analyses apparemment erronées.
En définitive, il faut garder en mémoire le rapport qu’il y a entre les deux parties ici différenciées : tout ce qui, dans la première partie, à l’air abstrait dans la dissociation entre filiation et sacerdoce (et ce qui en découle) est un préalable concret pour les exercices pratiques de la deuxième partie : “au sein du Père”.
La partie spéculative comprend de nombreuses idées convergentes ; elles cherchent à s’intégrer aux divers aspects de la Trinité, de l’Incarnation et de la Rédemption, et à traquer leurs “nécessités”. Ces points de vue ne sont pas présentés de façon systématique, dans cette partie ils sont ordonnés de façon à peu près objective, mais il n’y a aucune prétention de construction “systématique”, ni surtout d’intégralité ; ce serait, de toutes façons, contradictoire à l’étude de ces mystères.
Sans autre remarque, les rajouts de l’éditeur se trouvent entre crochets [], ceux de l’auteur entre parenthèses ().
2. l’enseignement (die lehre p.19)
Au centre de cet enseignement se situe la distinction entre deux aspects en Christ, parole faite chair du Père :
– à l’intérieur de la Trinité, il est le Fils issu de Dieu, reposant dans son sein pour l’Éternité ;
– fait homme, il est devenu « grand prêtre » par la volonté de Dieu de ramener à lui toute la création.
Mais, pour pouvoir être, à la fois, Fils et grand prêtre, il faut le préalable de l’union hypostatique. Pour l’homme racheté, le retour vers Dieu est constitué par l’adoption offerte en son Fils éternel, né du sein du Père (Jean 1, 13). En conséquence, il pourra participer à l’œuvre de prêtrise du fils.
Comme ce sacerdoce du Fils représente une œuvre existentielle (le don de lui-même aux pécheurs), ainsi le sacerdoce du baptisé sera personnel. Pour encourager ceci, Jésus a introduit le sacerdoce sacramentel.
Dans le Verbe fait homme ces deux aspects sont essentiellement tournés vers Dieu : la filiation est une relation intime à Dieu le Père ; le sacerdoce qui veut ramener le monde à Dieu, reste une totale référence à lui. C’est pour cette raison que le Christ veut amener les croyants vers le Père à travers lui. Ainsi, la grâce de Dieu leur sera donnée par les deux entités qu’ils recevront comme une “empreinte” : fils de Dieu et prêtre, “dons-caractère”, c’est-à-dire la possibilité de participer à ces deux aspects du Fils selon les “dons-perfection”.
Filiation et sacerdoce, bien que dissociables (la première est en Dieu, le deuxième fait partie de l’économie de l’Incarnation), sont pourtant inséparables, parce que l’Incarnation est toujours rédemptrice et divinisante. C’est pour cette raison, qu’encore une fois, ceux qui sont sauvés ne peuvent participer à la prêtrise du Christ que dans la mesure où ils se sont élevés dans la sphère de la Trinité, et sont devenus fils du Père, frères du Christ, et partagent leur Esprit d’amour réciproque (que Marie nomme simplement Umarmung, Étreinte)
Le sacerdoce personnel (ou réel ou existentiel) de tous les baptisés est à différencier largement de celui du prêtre (sacerdoce ministériel : der Beamtete). Le premier, le sacerdoce personnel, paraît plus important, car le sacerdoce du prêtre ne sert qu’à sa construction [il est à son service.] Cette idée est importante pour l’annonce de la Parole, mais aussi pour le prêtre lui-même, dont la fonction exige, de toutes façons, la réalisation du sacerdoce personnel.
Le sacerdoce, ainsi compris, ne s’arrête pas comme la fonction, avec la mort. Comme il est un hommage de toute la création (du Christ et de ses fidèles) au Père, il reste, pour l’éternité, un Sacerdoce de gloire.
Comme le Fils est issu du Père pour l’éternité et repose dans son sein, ainsi le baptisé doit-il prendre conscience que vivre dans la grâce veut dire : être né du Père, comme son enfant, et n’avoir d’autre refuge que le sein du Père, le lieu où l’amour est infini et éternel.
La véritable mission de Marie de la Trinité est celle-ci : rendre cette expérience fondamentale du croyant (qui est si rare) accessible dans toute son éternelle profondeur. Elle a été consciente qu’elle ne devait pas annoncer que sa propre expérience, mais, aussi, son attente persistante et silencieuse d’un lieu apparemment inaccessible et pourtant promis à tous les êtres.
Courte biographie
Hans Urs von Balthasar est né à Lucerne, en Suisse, le 12 août 1905. Passionné de musique, il s’oriente cependant vers des études littéraires. Son premier grand livre, "Apocalypse de l'âme allemande" (1937), donnera « une interprétation chrétienne de la poésie, la philosophie et la théologie depuis Lessing jusqu'à aujourd'hui ». En novembre 1929, il entre dans la Compagnie de Jésus. Sous l’influence du P. de Lubac, il s’oriente vers les Pères grecs sur lesquels il publiera de nombreux travaux. Il est envoyé à Munich, puis à Bâle comme aumônier des étudiants. Il y fait la connaissance de Karl Barth, alors professeur à la faculté de théologie de Bâle, mais aussi d’Adrienne von Speyr (1902-1967), avec qui il crée en 1944 la Communauté Saint-Jean. Ce sera là la grande affaire de sa vie mais aussi la raison qui l’amènera en 1950, bien malgré lui, à quitter la Compagnie. La parution de son grand œuvre, la "Trilogie", s’échelonnera sur tout le reste de sa vie, de 1961 à 1987. En 1984, Jean-Paul II remet à Balthasar le prix Paul VI pour l'ensemble de son œuvre théologique. En mai 1988, Jean-Paul II l’élève à la dignité de cardinal. Balthasar meurt un mois plus tard, le 26 juin 1988.
MARIE DE LA TRINITE “IM SCHOSS DES VATERS”
(transposed from French by HANS URS VON BALTHASAR)
1. THE WORK (DAS WERK p. 14)
The sum of notes for which God himself encouraged her to write down her experiences and her enlightenment, provide more difficulties than satisfaction to Marie: “My peace does not rest on these intuitions, which always demand of me a jolting fidelity in their acceptance and too great a haste in writing; one wave after another submerging my mind, and each one being swallowed up by the next.” Moreover, the fidelity that is demanded of her always connects her to an “inconceivable simplicity”; so she is tempted to look elsewhere for a less subtle simplicity, something more classical, more attached to the senses, which could be satisfactory for “my gross awareness, which would like to touch the object of my fidelity.” However, this object escapes all control. This same simplicity becomes temptation, because it is very monotonous, very much above nature.
Experience is the prerequisite of a kind of light, but the two are not really dissociable in the grace received; lights can be translated into a more accessible understanding through very subtle distinctions (first part of the book)
But Mary (in the second part) only occasionally gives an interpretation, for greater clarity. Sometimes experiences could dominate: “When I asked the Father why he led me rather by lights than by experiences – because it seemed to me that the latter praised him even more, and because I feared that my infidelity would hinder these experiences – he answered me only: ‘Experiences are more delectable, but lights more communicable.’”
A few days later, she notes this: “Today, the feast of the Archangel Michael; I glimpsed for the first time, during morning prayer, that he wants me to be useful to the Church and to help it grow [the Church being the Kingdom of God] and that he gives me a personal mission: not a missionary action, but a missionary thought, internal to the thought of the Church; this missionary thought is intended for all humanity, for those whom the Father has predestined for his glory. "In the Church there is also a need for contemplatives whose vocation - outside of any school - consists in the teaching, of an immediate nature, of wisdom, on its mysteries that God wishes to make intelligible to them. These contemplatives have the mission of renewing the reflection of the Church relative to the object of faith. This object always remains the same, since it is the secret divinity, ad intra and ad extra - but the discernment of the Church on this subject can always be deepened. Without these messages to the Church, the Church would become numb in its own reflections, as if it could one day conceive of everything about Revelation and express everything adequately.
Mary must understand, not teach, and so God always imposes on her, anew, silence, calm and solitude. She must refrain from communicating, even with her intimates, as well as in periods when the workload is heavy (for example as mistress of novices).
On the other hand, she was required to note what she had retained from these experiences and intuitions, in terms that were very much her own: “Everything was clear in my mind, my gaze fixed on passages that were widely illuminated – but to express it I had to bring this light of the spirit down to the reach of my understanding – and find the words to translate it. I had to develop a vocabulary that developed easily from beginning to end, the quotations from Scripture, on the other hand, presented themselves without my looking for them. »
The changes that have been imposed over time are minimal: at first she wrote real and sacramental priesthood, later with more precision: personal priesthood and ministerial priesthood; first: “the laity”, later: “the baptized”, and so on.
“When I write, my thoughts are perhaps expressed with difficulty, whether in the unfolding or in the expressions to be used: but I know exactly what I want or rather must say, what must be said.”
“In my simple mind, everything is clear, simple, precise, clean – but everything is there without reflections or ideas or words to say it. What the eye sees, it discovers immediately, sicuti est. Reality always surpasses, and by far, what I express of it, not only in its intensity, its vitality and its plasticity, but also in its comprehension. I see much more than I say, and much more deeply. What I write is a clumsy and dry summary." Indeed, one is sometimes troubled by the abstraction and subtlety of his distinctions. But if one observes the statement from the central intuition that is everywhere present, one discovers the concrete meaning: it is a nuance, of a sketch of this essential vision, which sheds great light on the relationships between the interior life of the Divine and the creatures who can participate in it by grace. It is in this fruit of the Spirit that we can recognize the profound correctness and abundant fructification, even through apparently erroneous analyses.
Ultimately, we must keep in mind the relationship between the two parts differentiated here: everything that, in the first part, seems abstract in the dissociation between filiation and priesthood (and what follows from it) is a concrete prerequisite for the practical exercises of the second part: “in the bosom of the Father”.
The speculative part includes many converging ideas; they seek to integrate themselves with the various aspects of the Trinity, the Incarnation and the Redemption, and to track down their “necessities”. These points of view are not presented systematically, in this part they are ordered in a more or less objective way, but there is no claim to a “systematic” construction, nor especially to completeness; this would, in any case, be contradictory to the study of these mysteries.
Without further remark, the editor’s additions are in square brackets [], those of the author in parentheses ().
2. THE TEACHING (DIE LEHRE p.19)
At the heart of this teaching is the distinction between two aspects in Christ, the word made flesh of the Father:
– within the Trinity, he is the Son born of God, resting in his womb for Eternity;
– made man, he became “high priest” by the will of God to bring all creation back to him.
But, to be able to be, at the same time, Son and high priest, the prerequisite of the hypostatic union is necessary. For redeemed man, the return to God is constituted by the adoption offered in his eternal Son, born from the bosom of the Father (John 1:13). Consequently, he will be able to participate in the priestly work of the Son.
As this priesthood of the Son represents an existential work (the gift of himself to sinners), so the priesthood of the baptized will be personal. To encourage this, Jesus introduced the sacramental priesthood.
In the Word made man these two aspects are essentially turned towards God: filiation is an intimate relationship with God the Father; the priesthood that wants to bring the world back to God, remains a total reference to him. It is for this reason that Christ wants to bring believers to the Father through him. Thus, the grace of God will be given to them through the two entities that they will receive as an “imprint”: son of God and priest, “character-gifts”, that is, the possibility of participating in these two aspects of the Son according to the “perfection-gifts”.
Filiation and priesthood, although dissociable (the first is in God, the second is part of the economy of the Incarnation), are nevertheless inseparable, because the Incarnation is always redemptive and divinizing. It is for this reason that, once again, those who are saved can participate in the priesthood of Christ only to the extent that they have risen into the sphere of the Trinity, and have become sons of the Father, brothers of Christ, and share their Spirit of reciprocal love (which Mary simply calls Umarmung, Embrace)
The personal (or real or existential) priesthood of all the baptized is to be largely differentiated from that of the priest (ministerial priesthood: der Beamtete). The first, the personal priesthood, seems more important, because the priesthood of the priest serves only for its construction [it is at its service.] This idea is important for the proclamation of the Word, but also for the priest himself, whose function requires, in any case, the realization of the personal priesthood.
The priesthood, thus understood, does not end like the function, with death. As it is a homage of all creation (of Christ and his faithful) to the Father, it remains, for eternity, a Priesthood of glory.
As the Son came from the Father for eternity and rests in his bosom, so the baptized must become aware that living in grace means: being born of the Father, like his child, and having no other refuge than the bosom of the Father, the place where love is infinite and eternal.
The true mission of Marie de la Trinité is this: to make this fundamental experience of the believer (which is so rare) accessible in all its eternal depth. She was aware that she should not only announce her own experience, but also her persistent and silent expectation of a place apparently inaccessible and yet promised to all beings.
Short biography
Hans Urs von Balthasar was born in Lucerne, Switzerland, on August 12, 1905. Passionate about music, he nevertheless turned to literary studies. His first major book, "Apocalypse of the German Soul" (1937), will give "a Christian interpretation of poetry, philosophy and theology from Lessing to today". In November 1929, he entered the Society of Jesus. Under the influence of Father de Lubac, he turned to the Greek Fathers on whom he will publish numerous works. He was sent to Munich, then to Basel as a student chaplain. There he met Karl Barth, then a professor at the Faculty of Theology in Basel, and also Adrienne von Speyr (1902-1967), with whom he created the Community of Saint John in 1944. This would be the great affair of his life but also the reason that led him in 1950, much against his will, to leave the Society. The publication of his great work, the "Trilogy", would take place over the rest of his life, from 1961 to 1987. In 1984, John Paul II awarded Balthasar the Paul VI Prize for his entire theological work. In May 1988, John Paul II elevated him to the dignity of cardinal. Balthasar died a month later, on June 26, 1988.